En ce mois d’avril, notre randonnée a un petit côté ludique, avec un retour sur le passé. Nous avons décidé de nous rendre sur les traces de la reine Jeanne, à Rocca Sparvièra. (Le rocher aux éperviers). avec en point d'orgue la découverte des ruines de cet Ancien village accroché à son éperon rocheux qui domine COARAZE sur les hauteurs de NICE.Mais avant d’aller plus loin un peu d’histoire sur la malédiction de ce village et la légende de la reine Jeanne :
Accusée d'avoir assassiné son premier époux André de Hongrie, poursuivie par une famille hurlant vengeance, la reine Jeanne, accompagnée de ses deux enfants, Catherine et François, de leur nourrice, d'un prêtre et de gardes, trouva refuge dans son château de Rocca Sparviera. Mais, les hommes à la solde de la cour de Hongrie retrouvèrent leurs traces et firent en sorte de s'assurer de la collaboration du prêtre, grand ami de Bacchus, qui ne put résister à la tentation de la boisson, tant et si bien qu'il ne fut bientôt plus en mesure d'assurer les offices dans la chapelle Saint Michel. Le soir de Noël, la Reine Jeanne dut se résoudre à assister à la messe de minuit à l'église de Coaraze. Profitant de son absence, le prêtre fit entrer ses nouveaux amis dans le château, espérant lui aussi célébrer Noël à sa façon. A son retour, la reine trouva ses enfants servis sur un plateau posé sur la table, un poignard planté dans chacun d'eux. Ils auraient été découpés en morceaux. Le lendemain, brisée, elle quitta le village en le maudissant : "Un jou vendra que aqui non cantéra plus ni gal ni galina." --- « Roche sanglante, roche maligne, un jour viendra où sur tes ruines ne chantera plus ni le coq ni la poule ».
La malédiction sur le village ne décourage pas les membres de l’association, de plus nous n’avons pas l’intention d’y passer la nuit et c’est pourquoi le Jeudi 23 avril 2015, nous sommes 13 copains (Aie ça commence mal) et copines randonneurs à nous retrouver à la caserne de St Claude à GRASSE à 07h15. Sont présents Guy – Dédé - Alain - Patrick – Christian - Serge - Annie - Patricia – Vincent – Bruno - Christine - Jean-Pierre et Dominique.
L’arrivée au village de Coaraze se fait à 09h30, notre ami Dédé ayant décidé de nous faire visiter la plaine du Var en prenant un raccourci qui rallonge.
Le départ de la randonnée se fait à partir du parking, prés de l’école maternelle. Nous empruntons tout d’abord une petite route goudronnée qui nous amène vers la Chapelle bleue, quelques dizaines de mètres après l’avoir dépassée, nous quittons la route pour une piste qui nous mène rapidement à la Balise 203 (698 m), puis nous prenons le sentier qui descend jusqu'au fond de vallon. Quelques lacets, un passage très raviné dangereux par endroit, attention au vertige, et puis on franchit le Vallon du Villard. Quelques longueurs un peu raides et une halte casse-croute est la bienvenue, avant d’atteindre enfin la balise n°443 le Col Saint-Michel (930m). On se trouve alors sous l’éperon rocheux que l’on va gravir. On aperçoit ce qu’il nous reste à monter, ainsi que le but de la sortie, les silhouettes fantomatiques des anciennes maisons se découpant sur la crête. (Magnifique).
Mais nous ne sommes pas au bout de nos peines et l’un de nos randonneurs tente de déserter la dernière partie de cette courte mais intense ascension finale. Finalement la menace de ne pas participer au barbecue et les moqueries des filles auront raison de lui et il repart. Il me fait penser à l’un de sept nains « Grincheux ».
Nous entamons ensuite une montée raide jusqu'à la balise 444 (1050m). et comme d'habitude les remarques fusent !!! le président n'est pas à la fête !!
Mais bientôt La Chapelle St Michel (1089m) nous apparait sur un pré bien vert et plat, la grille est ouverte et nous ne manquons pas de nous recueillir devant l’autel, sur lequel un cahier d’écolier permet de solliciter à la bienveillance de St Michel nos amis et nos proches, comme le fit naguère la reine Jeanne.
Enfin un repos bien mérité pour l’ensemble des randonneurs, et un super barbecue (merci Serge) finalisera notre ascension, avant la visite des ruines de Rocca Sparvièra. Signe du destin ou message spirituel, nous avons aperçu survolant le village plusieurs grands rapaces, Eperviers ou Aigles. Peut-être des messagers de la Reine Jeanne, hantant encore et encore les ruines de ce village damné depuis 1357.
Vers 15h30, nous repartons vers Coaraze où une bonne bière pression nous attend au bar du village. Merci Doumé, à 18h30, nous voilà rendus aux voitures, ce fut une bien belle journée, pleine de rires et de plaintes. Mais Il est déjà temps de nous quitter, quel dommage.